Les
thermes antiques, comment fonctionnaient-ils? |
et ceux de Chassenon? | carte du site |
Les thermes antiques
Les thermes faisaient partie intégrante de la vie urbaine romaine. Pour les Romains, le bain représentait à la fois un luxe et une nécessité. Ils étaient ouverts aux hommes et aux femmes mais dans des parties ou à des heures différentes. Certes, on s’y lavait, mais également, on y rencontrait ses amis, on y faisait du sport, on jouait aux dés, on se cultivait dans les bibliothèques, on pouvait aussi y traiter des affaires.
Dès 33 avant Jésus-Christ, il existait 170 petits thermes à Rome. Il y en eut jusqu'à 856 dont les grands thermes impériaux de Caracalla inaugurés en 216 après J. C., entourés de jardins, le tout sur une superficie de 11 hectares. Ils sont construits selon un plan symétrique et s’organisent autour d’un axe central formé par l’emplacement du frigidarium, du tepidarium et du caldarium, ce qui permet la circulation des usagers. | ||
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Plan des
Thermes de Caracalla |
Les thermes de Pompéi.
La ville de Pompéi comptait de nombreux établissements thermaux dont les deux plus importants étaient ceux de Stabies et ceux du forum, ils disposaient d'une partie pour les hommes et d'une autre pour les femmes. |
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Plan des
Thermes de Stabies |
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L'apodyterium était le vestiaire où l'on se dévêtait. Les vêtements étaient placés dans des niches creusées dans le mur. |
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Le frigidarium. Cette pièce froide, d’une superficie assez grande, est le point de convergence des thermes. Elle comprend un ou plusieurs bassins d’eau froide, couverts d’une coupole dont la voûte est souvent richement décorée. |
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Le tepidarium. C’est une salle chauffée, avec des bains d'eau tiède, qui sert à décompresser entre le caldarium et le frigidarium. Attenant au frigidarium, se trouve la palestre, servant aux exercices physiques. Il s’y trouve souvent une grande piscine, la natatio. |
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Le bain et les massages.
A son arrivée, le
Romain se rendait à l’apodyterium, ou vestiaire que longeaient des
bancs. Là il laissait ses vêtements dans des niches et qu’il confiait à la
surveillance d’un esclave.
A partir de là, il
choisissait son parcours. Par exemple, il se couvrait d’huile parfumée et
allait prendre de l’exercice dans la palestre avant d’aller au tepidarium
pour rejoindre le caldarium. Ou bien, il pénétrait dans le tepidarium, où il pouvait prendre un bain d’eau tiède
avant de rejoindre le caldarium.
Là, il se baignait
dans les bassins d’eau chaude, prenait un bain de vapeur dans le sudatorium. La température
pouvait atteindre 40°. Pour accentuer la transpiration, il pouvait boire de
l’eau fraîche au labrum.
Ensuite, il se nettoyait. L’huile ayant bien pénétré sa peau, il raclait la saleté et les peaux mortes à l’aide de strigiles . C’était souvent soit un serviteur, soit son esclave qui accomplissait ces tâches. Après ce sauna, il retournait au tepidarium où il s’enduisait d’onguent et pouvait se faire masser. Enfin, il passait au frigidarium pour prendre un bain froid qui éliminait la sueur et les onguents et raffermissait la peau. Reposé, il pouvait se rendre à la bibliothèque où se trouvaient de nombreux rouleaux de textes latins ou grecs. |
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Le chauffage par hypocauste.
Le principe de l’hypocauste consiste à introduire sous le sol de l’air chaud produit par une chaufferie qui réchauffe aussi l’eau. Des passages souterrains voûtés d’environ 2 mètres de large et 2,5 mètres de haut permettent aux esclaves d’entretenir le système de chauffage.
Le chauffage de l’air
Le sol repose sur des pilae,
appelées pilettes qui sont de petits piliers faits de briques. Le sol doit
être épais pour éviter qu’il ne devienne trop chaud pour marcher dessus. En
général les voûtes et les murs sont aussi chauffés grâce au système des
murs creux. La technique la plus utilisée consiste à utiliser des tuiles
creuses, les tubuli que l’on fixe au mur et que l’on recouvre de
marbre ou de plâtre. La rangée inférieure est posée de telle sorte qu’elle
laisse monter l’air chaud du sol le long des murs. Cet air chaud s’échappe
par des conduits dans la toiture. Les architectes orientent les salles chaudes
de façon à créer un effet de serre. Les fenêtres sont grandes et d’après
certains vestiges dotées d’un double vitrage.
Le chauffage de
l’eau.
L’architecte
romain Vitruve décrit un système de chauffage appelé « testudines
alveolorum ». Il s’agit d’une grande cuve, testudo, placée
quelques centimètres en-dessous du fond d’un bassin. L’eau y est chauffée
en permanence, elle monte donc automatiquement et laisse place à l’eau froide
au fond du bassin. Ainsi l’eau chaude est-elle toujours en circulation.
L’alimentation en eau.
L’eau amenée par un aqueduc est accumulée dans des citernes qui peuvent contenir jusqu’à 7 millions de litres comme dans les thermes de Trajan construits sur la Domus Aurea. L’aqueduc pénétrait dans ce réservoir à 8 mètres environ au-dessus du niveau des thermes, ainsi la pression était-elle suffisante pour alimenter les différentes cuves.